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Catégories de conception des bateaux de plaisance

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Synoptique de cet article :



En quelques mots


Les catégories de conception présentaient quelques lacunes en termes de clarté quant à leurs définitions :

  1. Les libellés 
    > Des termes proches des catégories de navigation historiques étaient utilisés ;
  2. La limite haute de la catégorie A 
    > Elle excluait les « conditions anormales » sans pour autant les qualifier précisément, et introduisait une notion subjective « d’autonomie » ;
     
  3. La hauteur de vague significative
    > Un concept abstrait pour les plaisanciers ;
     
  4. La vitesse du vent sur l’échelle de Beaufort
    > Largement utilisée dans le domaine maritime, il est souvent nécessaire de rappeler qu’elle repose sur une moyenne établie sur une période de 10 minutes. Ici encore, le niveau d’appréciation n’est pas immédiat, du moins pour les primo utilisateurs, voire pour nombre de plaisanciers.


Les points 1 et 2 ont été clarifiés dans le texte de la nouvelle Directive Européenne.

Les points 3 et 4 sont traités à travers le travail de vulgarisation produit dans le flyer ci-dessous par la F.I.N.

 


Le Flyer de la F.I.N.
 

Au Recto : ce qui change dans la directive 2013/53UE.

Les 2 changements notoires de cette nouvelle directive européenne sur les bateaux de plaisance sont synthétisés ici.
 

Au Verso : la vulgarisation des caractéristiques

La hauteur de vague significative que l’on retrouve dans la Directive Européenne est ici transposée en hauteur de vague maxi, notion plus explicite pour nous plaisanciers.
La force de vent sur l’Echelle de Beaufort, par définition exprimée à travers une moyenne des vitesses instantanées sur une période de 10 minutes, est déclinée dans ce document en une vitesse de vent réel établi associée à une vitesse de vent réel en rafales. 



La démarche


Un bref historique

Lors de la mise en place du marquage CE, la catégorisation des bateaux de plaisance a fait l’objet d’une profonde remise en question. Auparavant la réglementation française, basée sur des notions d’habitabilité et d’autonomie, définissait les 6 catégories de navigation que nous connaissions si bien.
Lors de son élaboration, la réglementation européenne s’est quant à elle inscrite dans une approche différente : l’évaluation des risques liés à la sécurité de l’équipage. Elle a ainsi introduit la notion de conditions météorologiques à travers quatre catégories de conception, visant à garantir graduellement cette sécurité par des exigences adaptées à l’environnement d’utilisation des bateaux.
Or, dans une volonté de lisibilité en définitive plus troublante que bénéfique, cette réglementation européenne s’est vue « connecter » aux conditions météorologiques (catégories de conception) une notion de programme d’utilisation à laquelle nous étions familiers (En haute mer, au large, à proximité de la côte, en eaux protégées). Cette association s’est révélée particulièrement perturbante pour les plaisanciers. « Comment puis-je faire le tour du monde avec un bateau en catégorie de conception B, alors que le libellé de cette catégorie spécifie un programme uniquement Hauturier ? »


La nécessité d’une clarification
 
Dans le cadre de cette révision et suite à de nombreuses tractations de notre fédération relayées par  l’EBI (European Boating Industry), nous sommes parvenus à convaincre la commission de la nécessité de clarifier la définition des catégories de conception, difficile à maîtriser par nos clients plaisanciers.

Ainsi, la nouvelle réglementation européenne sur les bateaux de plaisance a rectifié ce point : les catégories de conception sont maintenant uniquement définies par des conditions météorologiques. Les termes relatifs aux types de navigation (Océanique, Hauturière, Côtière, Eaux Abritées) sont supprimés. Dans le même temps, une limite haute a été précisément définie pour la catégorie de conception A, la plus élevée : la force 9 (incluse).
 

La communication envers les plaisanciers

A l’occasion de l’entrée en application de la nouvelle directive européenne le 18 janvier 2016, il est important de communiquer ensemble vers les plaisanciers afin de leur apporter un message clair sur ce que représentent les différentes plages d’utilisations des bateaux à travers leurs catégories de conception.

 


FOCUS et termes employés
 

Bien comprendre les conditions météorologiques

Catégorie de conception
Une catégorie de conception est une plage d’utilisation pour laquelle est conçu et construit un bateau de plaisance.
Pour un bateau donné, à chaque catégorie de conception sont associées des conditions d’utilisation: un équipage maximal et une charge maximale recommandés.

Vitesse du vent
La force de vent sur l’Echelle de Beaufort (BF) est la vitesse moyenne du vent réel sur une période de 10 minutes à 10m au-dessus de la mer.
Voici l’échelle de Beaufort publiée par l’Organisation Météorologique Mondiale (WMO en anglais).
Sur la base de la méthodologie d’évaluation des services météorologiques américains, les rafales sont d'environ 1,3 fois le vent moyen au-delà de 25 nœuds.
L'anémomètre du bord mesure le vent apparent, qui additionne vectoriellement la vitesse du bateau et la vitesse du vent, de manière instantanée.

Hauteur de vague
Hauteur de vague maxi :
La hauteur maximale d’une vague est la distance mesurée verticalement depuis la crête jusqu’au creux de cette vague.

Hauteur de vague significative :
La réglementation européenne utilise la hauteur significative des vagues (H 1/3) qui est la hauteur moyenne sur une période donnée du tiers des vagues les plus fortes.
Elle reflète la hauteur de vague estimée par un observateur.
Sur une période de 3 heures, la hauteur maxi équivaut au double de la hauteur significative.
La hauteur significative des vagues est liée au vent ("mer du vent"), et exclut les effets de côte et de courant (déferlantes près des côtes, raz)
Voici un schéma illustrant cette notion de hauteur significative :
 


Les effets locaux sur les vagues et le vent

La définition des conditions météorologiques ne peut pas tenir compte des effets locaux sur les vagues, même sans vent. Un exemple intéressant est le déferlement des vagues : 

  • quand la profondeur diminue  (à la côte)
  • dans les cas "vagues contre-courant", "barre côtière", "raz",
  • etc.

Le vent, soit synoptique, soit augmenté par les effets de brise ou de côte peut augmenter ou diminuer ces effets.
 


Liens utiles
 

Lien vers le site de la Commission Européenne et les documents officiels
 

Lien vers le site de l’Organisation Météorologique Mondiale

Lien vers le site de la garde côtière canadienne

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