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La location de bateaux, un booster d’attractivité pour les zones portuaires

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Un bel effet boule de neige de plus pour la navigation de plaisance. La santé et l’attractivité du secteur de la location de bateaux poussent les ports à faire peau neuve, surtout dans les zones les plus attractives de l’Hexagone. La popularité du service de particulier à particulier y est pour beaucoup. Tout le monde en profite : les plaisanciers, la ville, les futurs usagers et… le paysage.

Colorer, mettre de la verdure et moderniser les installations. Trois grands axes défendus dans le projet de rénovation du port du Crouesty, le premier port de plaisance en Bretagne. Toulon a déjà opéré ce virage moderne. En rugby, on appelle cela « remettre l’église au centre du village ». La volonté d’adapter à l’heure actuelle un élément primordial pour le tourisme lie de nombreux acteurs, de la municipalité au plaisancier de passage. On ne s’y trompe pas : ce dernier est moteur de bons changements via la location de bateaux, entre particuliers et en passant par un loueur professionnel.

Le tourisme bleu a ses voyants dans le vert

Porto-Vecchio compte quasiment 20 000 entrées de plus par rapport à 2007. Les plateformes collaboratives dédiées à la réservation de bateaux ont permis à de nouveaux usagers de découvrir la mer d’une autre façon, de parfaire leurs connaissances nautiques ou d’enfin mettre à profit le permis bateau passé il y a quelques années. Ici, c’est surtout le cercle vertueux profitant aux zones portuaires qui est à souligner. Une embellie qui rejoint celle enregistrée pour la production de bateaux de plaisance en France (+4,8%) et un export enregistrant une augmentation de 35,2% sur un an* (*chiffres 2015-2016 de la FIN).

«Le côté passionnel de la possession de bateau s’est estompé par rapport à la nécessité d’amortir les frais mais surtout pour suivre la même démarche intellectuelle et économique que les plateformes louant des bateaux. Je fais entretenir mon bateau par des professionnels. Cela permet de développer une partie de l’activité portuaire et d’éviter les bateaux ventouses, des unités très peu utilisées et donc non entretenues » confie Thierry Marangé, commissaire du salon nautique de Port-Camargue, interrogé par Click&Boat.

Des usagers le sourire aux lèvres

Il en va de rester à la page, de maintenir à flot des bonnes finances mais surtout de s’adapter à une croissance (hausse de 2,5% du chiffre d’affaires pour le secteur locatif) et une demande en constantes augmentations pour louer un bateau. Sur le littoral, les ports de plaisance français ont toujours été des éléments majeurs du paysage tricolore. Il apparaît donc on ne peut plus logique que cette mutation s’opère aussi pour ne pas dénoter avec les bâtiments modernes environnants et les espaces où la nature retrouve son mot à dire.

Les régions Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur caracolent en tête des immatriculations (+ de 200 supplémentaires depuis 2001) liées à la plaisance. Cela n’empêche pas les ports d’autres régions de passer au 2.0 ou de sérieusement penser à un lifting bienvenu s’il n’est pas encore dans les cartons. Les usagers se réjouissent du fait que les collectivités ne lésinent pas sur les moyens au moment de faire s’envoler le degré d’agréabilité des installations.

Un appel du pied aux jeunes

Multiplier le nombre d’anneaux, attirer de nouvelles têtes (les retombées touristiques permettent entre autres de rehausser la capacité d’accueil) : oui mais pas sans « récompenser » les plaisanciers fidèles au poste. En France, on estime à 9 millions les pratiquants occasionnels, 4 millions les utilisateurs réguliers d’embarcations de plaisance. Des chiffres appelés à gonfler grâce à la location de bateau. « Le fait de permettre à quelqu’un qui n’a pas les moyens pour l’instant d’acheter un bateau de vivre quand même une expérience nautique est le meilleur chemin pour l’amener à l’achat un jour. On ne peut faire venir les gens à la voile sans leur faire découvrir facilement les plaisirs de la navigation » complète Thierry Marangé. On parlait plus haut de cercle vertueux. On est toujours en plein dedans avec en prime un boost pour la jeunesse pouvant s’adonner aux joies du cabotage à moindres frais.

Certains ports deviennent communautaires comme c’est le cas de Talmont-Saint-Hilaire près des Sables d’Olonne. Dans l’Yonne, Saint-Florentin a dû revoir à la hausse son offre pour le transport fluvial. Un type d’indicateur infaillible sur le potentiel de la navigation de plaisance, et ce même à des kilomètres du littoral provençal. La vétusté de certaines installations avait fait monter la grogne. On voit maintenant bien plus de capitaines trépigner à l’idée de présenter des nouveautés qui ne donnent qu’une seule envie : hisser la grand-voile vers de beaux moments en mer.


Article à l'initiative de Click&Boat

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