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Le nautisme à l'export, focus sur l'Amérique du nord

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PIB et niveau de consommation en progression constante, taux de chômage inférieur à 6%, baisse du prix du pétrole, euro fort… la conjoncture nord-américaine apparaît particulièrement favorable aux exportations depuis l’Europe.

Sur ce marché friand de loisirs, et notamment nautiques, la filière plaisance française a beaucoup à gagner. Connaître ses forces et de bien orienter son offre sont deux points particulièrement importants. Isabelle Raux, chef du pôle Art de vivre et santé chez Business France Amérique du nord, dresse la liste.

« Le marché nord-américain est un marché de classes moyennes », commence-t-elle. Agé de 25-34 ans, le consommateur type gagne moins de 100.000 dollars par an et est amateur d’embarcation légères, et peu coûteuses. Sans surprise, le marché de l’occasion est donc particulièrement actif, et les industriels devront s’en souvenir en arrivant sur le terrain.

Dans le neuf, plus de 80% des produits consommés sont d’origine locale. « La part à saisir ne représente que 5 à 10% du marché global », précise la représente de Business France. Dans ce contexte mieux vaut miser sur les forces de la filière française, telles que l’aménagement des yachts (décoration, design d’intérieur, meubles, etc.) pour lequel notre pays jouit d’une excellente réputation. Mais aussi les secteurs de niche et plus généralement l’innovation : logiciels de pilotage, équipements permettant d’aller plus vite, gadgets permettant de se différencier des autres, etc. Une façon aussi de justifier des prix légèrement plus élevés, dus aux coûts incompressibles d’importation.

Le goût des consommateurs pour les hors-bord et embarcations légères de moins de 8 mètres (95% de la flotte) est une autre particularité à prendre en compte. Passionnés de campings, les Américains et Canadiens « veulent pouvoir transporter leur bateau derrière leur camping-car, auquel est la plupart du temps déjà attachée une voiture ». Les bateaux de petite taille, légers et facilement transportables sont donc appréciés et recherchés.

Il serait dommage enfin de négliger le Canada. Près d’un habitant sur deux y a pratiqué une activité nautique en 2014. Doté de nombreux lacs, rivières et bases de loisirs, ce pays représente un marché particulièrement porteur sur les sports nautiques : paddle, canoës, kayaks, etc.

La France ne manque pas d’atouts. Leader mondial de la voile et de la glisse, quatrième producteur mondial de bateaux à moteurs, elle peut valoriser cette position auprès de ses interlocuteurs, en investissant davantage notamment les salons nautiques du continent américain. Question d’image mais aussi de ventes, puisque la plupart des achats sont réalisé lors de ces événements.

 

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