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Impact des innovations dans la plaisance : vers un transport décarboné des marchandises ?

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90 % du commerce mondial est transporté par des navires. Il est vrai que le transport maritime est peu coûteux et, en proportion, pollue peu par kilo transporté. Toutefois, le volume est tel qu’il contribue au dérèglement climatique. Une partie de la solution pourrait bien provenir des innovations en cours dans les secteurs de la plaisance et de la course au large.

Le constat est connu : les navires brûlent du fuel lourd qui dégage dans l’atmosphère des particules de CO2, des oxydes d’azote et de soufre. Une étude menée en Europe a montré que ces émanations étaient responsables de la mort de 60 000 personnes par an pour un coût de santé global de 58 milliards d’euros. D’ici à 2050, le trafic maritime va doubler et sa contribution actuelle en émission de gaz à effet de serre pourrait passer de 4 % à 17 %.

Pourtant, les solutions pour un transport maritime totalement décarboné existent. Un mix énergétique associant le vent, l’hydrogène et le solaire, connecté à une propulsion électrique pourrait équiper les navires dans moins de 30 ans.

Qui plus est, ces dernières années, l'émulation toute particlière qui existe dans les secteurs de la plaisance et de la course au large ont permis la naissance de nombreuses innovations dans le but de rendre les bateaux toujours plus rapides, économes et navigables en équipages restreints. Les foils qui se généralisent désormais sur les bateaux de série et les ailes des trimarans skippés par François Gabart ou Thomas Coville en sont sans doute les exemples les plus marquants.

En particulier, le cabinet VPLP Design, à l'origine du trimaran Oracle vainqueur de la Coupe de l'America en 2009, travaille sur une aile spécialement dédiée à la propulsion éolienne des navires de commerce. Objectif : la rendre suffisamment performante pour permettre aux acheteurs un retour sur investissement sur la base des économies de carburant réalisé en 5 ans.

Grâce à une collaboration avec le groupe CNIM (établi en France, au Maroc et en Chine, 2 500 collaborateurs), une gamme complète d'ailes destinées au transport maritime, mais aussi aux yachts de plaisance et à la pêche, est actuellement en développement. Les premiers exemplaires seront produits à la fin de l’année.

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